Centre de Recherches Atmosphériques

CRA : CENTRE DE RECHERCHES ATMOSPHÉRIQUES 
Fondé par le Professeur Henri Dessens dans les années soixante avec le soutien du CNRS, dans le but d’offrir un accueil à l’expérimentation pour la communauté de physique de l’atmosphère, le Centre de Recherches Atmosphériques (CRA) rassemble des moyens d’observation et d’accueil de campagnes de mesures, et offre un support pédagogique pour les activités d’enseignement pour les stages de terrain. Depuis 1983, et la création du Laboratoire d’Aérologie, il a rejoint les tutelles toulousaines. Il dépend aujourd’hui de l’Université de Toulouse (Université Toulouse 3 Paul Sabatier), et est géré par l’Observatoire Midi-Pyrénées.
En savoir plus cliquez ICI

Une campagne expérimentale sur le plateau pour mesurer les interactions entre
la surface et l’atmosphère
Les phénomènes météorologiques tirent leur énergie de la surface terrestre et dissipent la majeure partie de leur énergie près de la surface. La surface continentale, par sa topographie, son humidité, sa température ou l'activité de la végétation, a un impact sur l'atmosphère de l'échelle journalière à l’échelle saisonnière. Les interactions entre la surface et l’atmosphère influencent les évènements extrêmes, tels que la sécheresse et les vagues de chaleur. Par conséquent, la surface continentale peut avoir un impact sur les trajectoires climatiques. Une évaluation précise des échanges surfaceatmosphère et leur représentation correcte sont donc essentielles pour la prévision du temps et la simulation de l’évolution du climat selon divers scénario d’émissions des gaz à effet de serre.
Pourtant, les modèles numériques climatiques et de prévision du temps ont souvent des biais importants sur les flux de surface - paramètres qui traduisent les échanges entre la surface et l'atmosphère - quand ils sont comparés aux observations. La quantification détaillée et la réduction de ces biais sont toujours en cours dans de nombreux centres de modélisation et le projet MOSAI (Modèles et Observations pour les Interaction Surface-Atmosphère) vise à contribuer à cet effort.
Dans le cadre de MOSAI, une campagne expérimentale de un an, organisée par le Centre de Recherches Atmosphériques (Université de Toulouse/ CNRS), débutera en avril 2023 sur les communes du plateau et du pays des Nestes. Vous croiserez, au grès de vos promenades, des mâts de mesures pour estimer les échanges entre la surface et l’atmosphère (photos a et b). Vous verrez passer dans le ciel des
ballons transportant des sondes de mesure de la température, de l’humidité et du vent (photo c); sondes qui se posent dans un rayon de 4 km autour du point de lâcher et que nous récupérons et relançons à nouveau. Il est donc possible qu’elles atterrissent à proximité de chez vous. Elles sont très légères, atterrissent doucement et ne présentent aucun danger. Vous verrez peut-être aussi des drones opérer dans des zones aériennes dédiées (photo d), ainsi que de gros ballons, gonflés à l’hélium, rester tranquillement dans le ciel (photo e).
Nous remercions ici toutes les personnes, exploitants agricoles, maires,
particuliers et bien d’autres qui accueillent les stations de mesures et qui nous ont aidé dans la mise en place de cette campagne de mesure.
Les objectifs scientifiques, les partenaires du projet et les données en
libre accès, sont à retrouver sur le site https://mosai.aeris-data.fr/