10/03/2023

Pourquoi la réouverture de la ligne SNCF Tarbes-Lannemezan sera retardée
« C’était un engagement très fort de la région, déjà de la région Midi-Pyrénées en son temps, avec Martin Malvy, qui avait accepté que cette ligne, qui était à l’époque la plus importante, en voyageurs, de la région, soit traitée par fermeture, parce que ça devait être plus rapide qu’avec un chantier avec une circulation maintenue. Inutile de dire que ce n’est actuellement pas la réalité. Évidemment, nous ne sommes pas du tout satisfaits de cette situation. Nous l’avons dit à SNCF réseau. Je leur ai demandé que le travail soit fait pour comprendre d’où cela vient. Je pense que s’il se confirme que c’est parce que la sous-traitance est confiée aux moins-disants, cela montre que ce n’est pas la solution. Dans les appels d’offres, la présidente a bien insisté pour que l’on opte pour le mieux disant et pas le moins-disant. Ce n’est pas pour rien. C’est parce que le moins-disant, cela peut régulièrement cacher des situations beaucoup plus compliquées. Je crains que nous soyons, là, victimes, de cette situation. Si c’est le cas, évidemment, nous confirmerons notre désaccord à SNCF réseau sur ce choix-là. C’est un choix qui est fait dans le cadre de la direction nationale. Ce ne sont pas nos interlocuteurs régionaux qui font ce type de choix. Il n’empêche que c’est pour nous un problème. À l’occasion, je le confirmerais au président de SNCF réseau ».
Pas question d’une rallonge budgétaire
Interrogé sur une éventuelle rallonge de la région – laquelle participe au financement du chantier – en lien avec le retard des travaux, Jean-Luc Gibelin est on ne peut plus clair : « Je n’imagine pas que SNCF réseau nous présente une facture avec des surcoûts sur un chantier dont ils n’ont pas maîtrisé la durée. Si le chantier est plus long, ce n’est pas de notre fait. Il n’est pas question que nous en subissions les conséquences ».
 
Thierry Jouve, journaliste - La Dépêche du Midi